Les dernières étapes :

30/08 : St Père sur Loire / Briare 31/08 : Briare / Cosne-Cours-sur-L 01/09 : Cosne-Cours-sur-L/La Charité 02/09 : La Charité-sur-Loire.

03/09 : La Charité-sur-Loire /Nevers. 04/09 : Nevers /Tournon (par le train)

La route s’est poursuivie tranquillement jusqu’à la Charité-sur-Loire, j’ai juste ramassé une grosse pluie en quittant Saint Père sur Loire, rien de bien méchant. J’ai décidé de faire une journée de repos à la Charité-sur-Loire car j’étais bien fatiguée, j’ai loué une grande tente bien aménagée pour pouvoir me reposer. Bien sympa.

J’ai bien fait car je me suis réveillée perclue de douleurs et dans l’impossibilité de marcher, tant j’avais mal au genou. C’est étrange, tant que je pédale, je n’ai mal nulle part et dès que je m’arrête, j’ai mal aux genoux. Quand même, je me suis dit que je commençais à fatiguer et après avoir avalé un naproxene, j’ai pris un billet de train pour le surlendemain matin au départ de Nevers et réservé un hôtel pour la veille.

Soulagée par le naproxene, je suis allée me promener dans la ville, j’ai visité l’église prieurale et le jardin des bénédictins. Le soir petit restau au bord de la Loire ornée d’un superbe double arc en ciel.

Le lendemain matin, je me suis réveillée en pleine forme et sans plus aucune douleur (merci le naproxene). J’ai décidé de rentrer quand même et j’ai savouré ma dernière étape, j’ai longé la Loire, un bout de l’Allier et enfin le canal latéral à la Loire avec délice. Peu de rencontres, si ce n’est mes voisins de tente, un couple de cyclistes qui commençait un périple sur la Loire, calibré depuis plus d’un mois. Et le plus rigolo c’est qu’ils sont de Bourg lès Valence. Et sur la voie verte, un couple de marcheurs perplexes, observant sur le bitume deux frelons en pleine activité. Nous avons essayé en vain de déterminer s’il s’agissait de mâles en pugilat ou d’un accouplement. Puis nous sommes repartis chacun de notre côté, laissant les bestioles jouer leur destin face au cycliste qui leur fonçait dessus à grands coups de pédales.

Je suis arrivée vers 15h à Nevers après 46kms de pédalage. Visite de la ville, petit restau et dodo. Le voyage en train s’est très bien passé malgré toutes mes inquiétudes et c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé ma ville de Tournon, mon appartement et ma voisine Monique qui a pris soin de mes plantes durant tout mon périple.

Et pour finir, un beau texte de Serge Reggiani qui illustre un peu cette fin de voyage.

Je remercie Monique qui a pris soin de mon appartement, Michèle et Emmanuel qui m’ont reçue à Saint Malo, Virginie pour son accueil à Orléans, Pascal, Éric et Patricia ainsi que Marie Françoise, warmshowers qui m’ont hébergée très gentiment et vous tous qui m’avez suivie et encouragée durant ce périple.

À la prochaine….

Tournon, le 5 septembre 2022

Excusez mon silence, mais le démarrage de cette ultime partie de mon voyage à été long. Après moult réflexions et hésitations j’ai décidé de rentrer par la Loire, plutôt que par l’atlantique. L’atlantique et la Garonne me tentaient bien, mais le parcours est plus long et plus aventureux et je commence à fatiguer. Le stage à Angers, bien que très intéressant et enrichissant, ne m’a guère reposée.

C’est avec un peu de regret que donc, je prends le même chemin, en gros qu’à l’aller, mais sans le covid. Je vais mon rythme et tranquilou.

Voici déjà quelques photos en vrac. La Loire est toujours aussi belle bien qu’un peu asséchée.

Je vous remercie de m’avoir suivie et épaulée durant ce périple. Je donnerai des nouvelles de temps à autre et une conclusion à mon arrivée.

Voici le début de mon itinéraire, jusqu’à Saumur, je me disais que je pouvais toujours prendre un train pour Nantes et descendre l’atlantique, puis finalement j’ai poursuivi sur la Loire, j’ai même pris un train de Tours à Orléans pour voir Virginie avant qu’elle ne parte en mission sur une épave sur la Loire. Nous avons passé un chouette week-end ensemble.

23/08 : Angers / Gennes 24/08 : Gennes / Saumur. 25/08 : Saumur / Brehemont. 26/08 : Brehemont / Tours puis Orléans par le train. 28/08 : Orléans / Jargeau. 29/08 : Jargeau /Saint Père sur Loire.

Finalement, j’ai bien fait de prendre la cabane, il a plu toute la nuit, l’orage, je ne sais pas car je n’entends rien. Je suis allée voir les copines, Roseline a décidé de rester sur place, Yanna, attendait de voir. Moi, j’avais le temps, 32 kms pour rejoindre Vault près de Nort-sur-Erdre où m’attendait Didier.

Je suis partie vers 11h sous une petite pluie, toujours le long du canal de Nantes à Brest. Ce n’était pas désagréable, un peu de fraîcheur et beaucoup de cyclistes et randonneurs évoluaient en tee shirt. Moi, j’avais mon Kway qui m’a vite collé à la peau.

Au bout de quelques kms, j’ai été doublée par Yanna qui m’a fait un petit coucou. Elle allait vers Nantes. Voilà, les 3 copines, étions parties chacune de notre côté, nous nous reverrons sans doute jamais. C’est ce que j’aime en randonnée, ces rencontres éclairs sans lendemain. Parfois, on échange les adresses, mais on ne se contacte jamais. On ne garde que les bons souvenirs.

Je me suis arrêtée à une petite guinguette chez « les cueilleuses » à côté d’une maison éclusère. J’y ai pris une bière et pique niqué. J’y ai retrouvé un très vieux monsieur qui voyageait à vélo électrique et qui était au camping la veille, il passait son temps sur son portable et ne parlait à personne. Pas plus ce midi là d’ailleurs

A Nort, j’ai quitté le canal de Nantes à Brest et suis allée à Vault petit hameau au bord de l’Erdre où habite Didier mon hôte du soir.

Un super accueil de Didier, retraité comme moi, habitant une grande maison pleine de vitres, j’avais chambre et salle de bain rien que pour moi. Il recevait ce soir-là un couple d’amis pour l’apéro, bien sympas. Puis soirée tranquille à essayer de refaire le monde, comme souvent avec les cyclistes.

Le lendemain, je suis partie à travers la campagne, guidée par GPS pour rejoindre la Loire à Oudon. C’était la journée idéale pour faire du vélo, couvert mais sans pluie, ni trop chaud ni trop froid. Le top quoi. A Ancenis, je me suis arrêtée à une petite guinguette et j’ai pris une très bonne salade de riz.

Toujours un peu inquiète par la météo qui annonçait toujours pluie et orage, j’ai cherché un hébergement pour le soir, j’ai décidé que j’avais le droit d’avoir peur de l’orage et de ne pas aimer camper sous la pluie. J’ai donc trouvé une chambre d’hôtes pas trop chère à Mauges sur Loire. Et c’est le cœur gai que j’ai repris la route, ce jour là, j’ai fait 62kms. J’ai oublié de dire que ce matin mon vélo a fêté son 10 000 ème kilomètre depuis que nous voyageons et baladons ensemble, c’est à dire depuis 2018.

La chambre d’hôtes était très bien, dans la campagne avec un beau jardin.

Ce matin, mardi je suis partie sous la pluie pour ma dernière étape avant mon stage à Angers. La pluie n’a duré que 10 mn, j’ai pris tout mon temps, le temps était idéal. Le parcours était à l’intérieur des terres avec quelques petites grimpettes. Je suis arrivée un peu fatiguée mais bien contente de retrouver les copains et copines des stages de lecture labiale.

Voili voilou, c’est la fin de ma deuxième partie de voyage. Je vous retrouve le 23 pour la 3e et dernière partie dont je n’ai pas la première idée du parcours.

2 journées à petits kilométrages tant la chaleur est intense, jusqu’à 36 degrés l’après-midi. À Redon, j’ai quitté les bords de la Vilaine pour attraper le canal de Nantes à Brest. Toujours de la piste qui poudroie sous un soleil torride et l’herbe qui ne verdoie plus. À 11h même pas j’étais arrivée à Guenrouet, chouette emplacement à l’ombre, j’ai mangé mon sandwich, installé mon campement et fait une petite sieste. Puis farniente jusqu’à l’heure du dîner et petit restau bien réconfortant. D’autres cyclistes sont arrivés mais l’heure n’était pas aux échanges. J’ai juste un peu parlé avec une jeune femme tout en muscle qui ne parlait pas français, et repéré une femme de mon âge, mais qui était plus loin, sinon couples ou familles dans leur coin.

Le lendemain, lever à 6h, départ à 8h pour profiter de la fraîcheur. Un peu plus loin sur la route, j’ai rencontré la femme de mon âge à une écluse. On a commencé à discuter, tout de suite, elle m’a demandé mon nom, elle c’est Roseline, comme on allait au même endroit, on a fait la route ensemble. Nous sommes arrivées au camping de Blain, j’y étais venue lors de mon voyage en 18 et je savais qu’il y avait un chouette emplacement où se réunissent tous les cyclos. Mais je savais aussi qu’il allait pleuvoir et faire de l’orage la nuit et la journée du lendemain, alors j’ai demandé s’il y avait une cabane à louer, il y en avait une. J’ai beaucoup hésité, surtout que le ciel était d’un bleu immaculé, et j’ai décidé de camper avec les autres.

Au campement, il y avait en plus de Roseline, la jeune étrangère de la veille, c’est une Autrichienne nommée Yanna, elle discutait gaiement avec Roseline…. en anglais, et moi j’étais la sourde de service, enfin Roseline faisait l’interprète et j’ai appris que Yanna qui voyageait avec un vélo semblable au mien, juste un peu plus chargé était sur les routes depuis le mois d’avril. Nous avons pique niqué ensemble en parlant Français Anglais, mais je suis vraiment nulle. Puis chacune est partie à ses occupations.

Et voilà t’y pas qu’au milieu de l’après-midi alors qu’il faisait une chaleur torride sous un soleil de plomb, sans un nuage à l’horizon, je suis prise d’angoisses à l’idée de prendre un orage sur la tête dans ma petite tente, que je ne suis même pas sûre qu’elle ne prend pas l’eau et en plus des orages ils annonçaient de la pluie tout le dimanche. Je retourne à l’accueil et un quart d’heure après j’emménage dans la cabane qui était encore libre. Puis je fais une demande pour être hébergée le lendemain soir chez un Warmshower vers Nort-sur-Erdre. Je n’étais pas très fière de céder à la panique comme ça, mais qu’y faire. Je suis allée dire bonsoir aux copines et je suis allée dîner au bistrot du camping. Puis je suis allée me coucher quand même rassurée. Chouette, le warmshower peut me recevoir demain. Je vais bien dormir.

Rennes / Guipry-Messac : 48 kms

Guipry / Redon : 44 Kms

Ce furent 2 journées assez pénibles à cause de la chaleur. Mais en partant tôt le matin et en s’arrêtant à midi, ça va.

Mercredi, j’ai suivi le chemin de halage de la Vilaine jusqu’à Guipry-Messac, j’ai rencontré pas mal de cyclistes avec qui on a fait la causette, puis après j’ai dû faire un détour avec un gros dénivelé à cause d’un éboulement. Cela a fait que je suis arrivée vers 14h, mais le chemin était assez ombragé.

Le camping est bien sympa, avec des emplacements bien à l’ombre. J’y ai rencontré un couplé de cyclistes qui finissaient leur rando le lendemain. Après avoir discuté technique et astuces du cyclo randonneur, nous sommes allés voir un petit spectacle de rue au bord de la Vilaine.

Le lendemain, j’ai repris ma route, une « warmshower » de Redon a bien voulu me recevoir à midi. Ce coup ci le chemin était en plein soleil et j’étais très contente d’arriver. Marie Françoise m’a reçue très gentiment dans sa belle maison nous avons beaucoup discuté à comment refaire le monde. J’ai pu faire une bonne sieste.

Globalement, je me sens plus apaisée, moins angoissée donc plus ouverte à des rencontres. Mais je commence à me lasser de ce chemin de halage poussiéreux et étouffant de chaleur. J’ai hâte d’arriver sur la Loire.

Dinan / Saint Médard-sur-Ille : 50kms

Saint Médard-sur-Ille / Rennes : 38 Kms

2 jours bien tranquilles le long du Canal d’Ille et Rance. J’avale beaucoup de poussière car je roule sur une piste en sable compacté et avec le vent ça soulève pas mal de poussière, mon vélo et mes sacoches en sont couverts. Les paysages sont toujours aussi beaux et les nombreuses écluses sont bordées par des jolies maisons éclusères bien fleuries.

Lundi soir, je me suis arrêtée dans une aire de camping minimaliste, terrain et sanitaires, c’est tout, il y avait très peu de monde et c’était très calme si ce n’est la voie ferrée qui passe juste à côté. Ma copine Bernadette qui n’habite pas très loin est venue passer la soirée avec moi, nous avons passé un très bon moment, j’ai même eu droit à un massage des cervicales qui m’a vraiment fait du bien.

Ce soir mardi, j’ai loué un mini studio au sud de Rennes par airbnb pour équilibrer mes étapes car les rares campings étaient mal situés. Mini mini qu’il était ce studio, la propriétaire que je n’ai pas vue (la clé était dans une boîte avec code) m’avait dit que je pouvais rentrer le vélo dans le studio, mais là c’était lui ou moi. Heureusement, La gérante de l’immeuble m’a ouvert une cuisine désaffectée où j’ai pu loger ma monture. Après midi dodo télé repos.